La diplomatie sportive du Maroc - une opportunité pour les entrepreneurs tchèques
14.05.2025 / 15:51 | Aktualizováno: 14.05.2025 / 16:34
La diplomatie sportive est un outil de plus en plus utilisé par les pays pour affirmer leur influence au niveau régional et mondial. Grâce à une stratégie bien pensée, le Maroc a eu un impact exceptionnel dans ce domaine, notamment à travers le football, sport fédérateur et extrêmement populaire sur le continent africain et au-delà. En décembre 2025, le pays accueillera la Coupe d'Afrique des Nations de football et en 2030, il se prépare à co-organiser la Coupe du Monde avec l'Espagne et le Portugal. Le pays dispose d'une riche expérience des années précédentes, notamment dans le domaine du tourisme de congrès, en particulier dans les villes de Marrakech, Casablanca et Rabat.
L’un des moments clés de cette dynamique a été la Coupe du Monde 2022 au Qatar. L’équipe nationale marocaine a marqué l’histoire en devenant la première équipe africaine à atteindre les demi-finales d’un Mondial. Cette performance a dépassé le simple cadre sportif : elle a suscité une immense vague de fierté nationale, un élan de solidarité panafricaine et arabe, et a donné au Maroc une visibilité internationale sans précédent. Cette réussite a été perçue comme un symbole de réussite collective, de résilience et de professionnalisme, qui a renforcé l’image du pays comme acteur crédible sur la scène mondiale. D’ailleurs en 2024, le Maroc a signé un accord avec la FIFA pour l’ouverture d’un bureau régional à Rabat qui sera le premier siège de la FIFA en Afrique.
Fidèle à cette ambition, le Maroc s’apprête désormais à coorganiser la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal. Cette co-organisation constitue une première historique pour le continent africain et illustre la capacité du Royaume à porter des projets internationaux d’envergure. Le Maroc organisera 30 matchs dans six grandes villes : Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir et Fès. Le pays qui accueillera le match final n'a pas encore été déterminé.
Pour cela, un budget global de 50 à 60 milliards de dirhams (environ 5 milliards d’euros) est mobilisé. Ce projet est supervisé au plus haut niveau par M. Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget et président de la Fédération royale marocaine de football. Il dirige le Comité national de pilotage de la Coupe du Monde 2030, qui réunit plusieurs ministères, entreprises publiques et acteurs privés.
Sur le plan des infrastructures sportives, près de 20,5 milliards de dirhams seront investis pour rénover six stades aux normes de la FIFA et construire un tout nouveau Grand Stade baptisé Stade Hassan II, prévu à Benslimane. Ce dernier se distingue par son ambition : il devrait devenir le plus grand stade au monde, avec une capacité de 115 000 spectateurs. Ce projet emblématique, porté juridiquement par la SONARGES et piloté techniquement par l’Agence nationale des équipements publics (ANEP), suit une feuille de route ambitieuse. Après une première phase de terrassement confiée à l’entreprise marocaine « Société générale des travaux du Maroc » SGTM pour 356 millions de dirhams, un appel d’offres international a été lancé pour les travaux de gros œuvre, estimés à 3,2 milliards de dirhams. Il cible des entreprises marocaines et étrangères expérimentées, avec des critères stricts d’attribution pour garantir la qualité : expérience préalable dans la construction de grands stades (au moins un stade de 40.000 places et d’un complexe d’envergure), hôpitaux ou aéroports.
Sur le plan technologique et sécuritaire, le Maroc déploiera des systèmes de vidéosurveillance intelligente avec la technologie de reconnaissance faciale face à l’afflux massif de visiteurs prévu pour la coupe d’Afrique des Nations 2025 et la coupe du Monde 2030. Des entreprises telles que « Finatech Group », « CTHZE » ou « Alomra Group international » s’occuperont d’équiper plusieurs villes du Maroc pour cet évènement.
Mais au-delà du sport, c’est l’ensemble du pays qui se transforme : 12,5 milliards de dirhams seront consacrés à l’élargissement du réseau autoroutier, 16 milliards pour développer le réseau ferroviaire (notamment les lignes à grande vitesse), et d’importants travaux sont prévus dans les aéroports pour accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions.
Le financement du projet est déjà garanti selon les autorités. Il repose sur une combinaison entre le budget de l’État, les investissements de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), les partenariats public-privé, et la contribution du secteur bancaire.
En cas d'intérêt de la part d'associations d'entreprises tchèques, d'associations sectorielles ou d'entreprises individuelles, ZU Rabat est prêt à organiser une mission sectorielle au Maroc afin de présenter les produits appropriés des entreprises tchèques aux principaux partenaires marocains qui gèrent déjà les préparatifs en cours pour les championnats de football.