Aujourd’hui, le 11 novembre, nous commémorons le 140ᵉ anniversaire de la naissance du général George S. Patton Jr.
11.11.2025 / 10:54 | Aktualizováno: 11.11.2025 / 16:13
Le 11 novembre 1885, à San Gabriel, en Californie, naquit le général quatre étoiles de l’armée des États-Unis, George Smith Patton Jr. À la tête de la 3ᵉ armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale, il libéra notamment l’ouest et le sud-ouest de la Bohême, y compris les villes de Plzeň, Přeštice, Rokycany, Strakonice, Domažlice et Cheb.
Le 11 novembre 2025, à l’occasion du 140ᵉ anniversaire de sa naissance, l’Ambassadrice de la République tchèque, Barbara Karpetová, a déposé des fleurs sur sa tombe au cimetière militaire américain de Hamm, au nom de l’Ambassade de la République tchèque et de la ville de Plzeň.
Le général Patton grandit dans une famille à la riche tradition militaire. Son grand-père et son grand-oncle combattirent dans la guerre de Sécession du côté des Confédérés. Son grand-père, le général George Smith Patton, fut promu général à seulement vingt et un ans et tomba à la tête du 22ᵉ régiment de Virginie. Son grand-oncle, le colonel Waller Patton, trouva la mort à la bataille de Gettysburg.
Enfant, Patton souffrait de dyslexie, mais il la surmonta par une discipline rigoureuse et, grâce à son acharnement, connut un brillant parcours à la prestigieuse Académie militaire de West Point. En avant-dernière année, il fut nommé commandant des cadets, alors qu’à la fin de sa première année, il risquait l’exclusion.
En 1912, il participa aux Jeux olympiques de Stockholm, où il termina cinquième du premier concours de pentathlon moderne de l’histoire.
Il fut l’un des premiers partisans de la guerre mécanisée. Ayant servi pendant la Première Guerre mondiale sur le continent européen (il fut chef d’état-major du général Pershing), il comprit rapidement l’importance des chars d’assaut et, durant l’entre-deux-guerres, œuvra à leur intégration dans l’arsenal de l’armée américaine. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il occupa des postes clés dans les campagnes d’Afrique du Nord, de Sicile et sur le front occidental.
Il fut considéré comme l’un des meilleurs commandants de terrain des Alliés occidentaux et un brillant tacticien de la guerre de mouvement. Réputé pour son courage et sa ténacité, il fut surnommé « Old Blood and Guts » (le vieux sang et les tripes), « le sang et la boue » ou encore « le briseur de chars ». Sa fougue légendaire fut toutefois à l’origine de plusieurs incidents. Lors de visites dans les hôpitaux de campagne, il s’en prit à des soldats qu’il jugeait « simulateurs », frappant ou insultant parfois ceux qui souffraient de troubles psychiques ou de maladies comme la dysenterie.
Son esprit de compétition exacerbé lui valut également des critiques : durant la campagne de Sicile, il ordonna à ses officiers de prendre Messine avant le maréchal britannique Bernard Law Montgomery, « quoi qu’il en coûte ». Ses accès de colère lui causèrent de sérieuses difficultés avec sa hiérarchie. Ainsi, le général Omar Bradley, qui servait sous ses ordres en Afrique et en Sicile, fut nommé en 1944 commandant suprême des forces américaines en Europe et devint par la suite son supérieur.
Son image est indissociable de ses deux revolvers : un Colt .45 et un Smith & Wesson .357 Magnum, tous deux dotés de crosses en ivoire, qu’il portait presque en permanence à la ceinture.
L’absence de Patton lors du débarquement de Normandie fut interprétée par les Allemands comme une preuve que cette opération n’était qu’une diversion et que le véritable débarquement restait à venir.
Il mourut à la suite d’un accident de voiture : le 9 décembre 1945, sa Cadillac de service entra en collision avec un camion à un carrefour dans la banlieue de Mannheim. L’accident semblait bénin, et les autres passagers furent indemnes. Patton, lui, fut projeté contre le toit du véhicule, se fracturant deux vertèbres cervicales et subissant une grave lésion de la moelle épinière. Paraplégique, il eut ensuite des difficultés respiratoires et mourut peu après d’une embolie pulmonaire, le 21 décembre 1945, à l’hôpital de Heidelberg.
Conformément à ses vœux, il fut enterré le 23 décembre 1945 au cimetière militaire américain de Hamm, au Luxembourg, aux côtés des soldats de la 3ᵉ armée qu’il avait commandés.
Texte de Jan Engler aimablement fourni par la Mairie de la ville de Plzeň.
